Êtes-vous pour une enquête journalistique?

lundi 4 avril 2011

Si les bons journalistes ne s’en soucient pas, qui s’en souciera?



Meurtre non-résolu de Thérèse Henrie (Roxanne Luce)


Longueuil, 01 avril 1981.

Comment vous sentiriez-vous si vous appreniez plusieurs années après le meurtre de la personne que vous aimez le plus au monde, que toutes les preuves qui pourraient incriminer le meurtrier ont été perdues ou détruites? C’est arrivé ici au Québec.

Un cheveu incomplet retrouvé sur l’arme du crime, un sac à ordure, 5 bandelettes de ruban gommé électrique ont été détruits sous l’ordre d’une personne en position d’autorité dans les années 90, entre le poste de police de Longueuil et le laboratoire de police scientifique de Parthenais.

Ordonner la destruction de tels éléments de preuve est insensé et en mon sens ILLÉGAL. Mais lorsque j’ai appris l’an passé que l’empreinte digitale retrouvée sur l’arme du crime est aussi disparue du dossier, cette nouvelle m’a mis hors de moi. Je fais mon devoir de citoyen de dénoncer ce manque de professionnalisme. Je le fais en mon nom et au nom de maman.

Comment se fait-il qu’il y manque autant d’éléments dans une enquête de meurtre? L’enquêteur en charge avait-il les compétences requises pour faire ce travail? C’est difficile d’y répondre lorsqu’on ne connaît pas les motifs pour lesquels ce dernier fut congédié de la police de Longueuil.

J’ai depuis longtemps l’impression que si nous savions pourquoi ces pièces sont manquantes, la réponse nous mènerait directement à la résolution du meurtre de maman. C’est une impression.
J’ai frappé à toutes les portes. Elles sont jusqu’à présent toutes demeurées fermées. Il ne me reste qu’une solution, écrire ces lignes et tenter d’attirer l’attention de bons journalistes d’enquêtes à la recherche d’une histoire à éclaircir.
  
Êtes-vous ce journaliste?

Certaines personnes diront que ce meurtre date de 30 ans. C’est vrai. Il n’en demeure pas moins que ce meurtre s’est bel et bien passé et qu’un meurtrier court encore les rues depuis tout ce temps. Ce meurtrier n’a jamais été puni pour son crime haineux et sauvage qu’il a commis. Ce meurtrier a peut-être assassiné quelqu’un d’autre avant ou après de s’en prendre à maman? Il est peut-être l’auteur de certaines disparitions qui ont eu lieu depuis toutes ces années? L’importance de mettre sur pied une escouade spécialisée dans les meurtres non-résolus et/ou disparitions non-résolues est d’une  importance capitale pour notre sécurité.

Avec toutes les pièces à conviction encore disponibles de toutes les scènes de crime ou il y a eu meurtre et/ou disparitions dans les cinquante dernières années, il y a de quoi décoder les profils génétiques d’individus recherchés et dangereux. On pourrait sûrement y découvrir des liens entre certains crimes et possiblement résoudre certains meurtres et/ou  disparitions.

30 ans c’est loin derrière, j’en conviens. Mais 1981 ce n’est pas 1922!!! Les enquêtes étaient menées selon un certain protocole de base. La première banque d’empreintes digitales a vu le jour à la fins des années 1800. Alors je crois que les policiers de Longueuil devaient savoir, en 1981, que les empreintes digitales retrouvées sur l’arme d’un crime, devaient être conservées. Ce qui ne fut pas le cas. Je pourrais en dire autant quant aux pièces à convictions. Depuis quand détruit-on les pièces à conviction pouvant être  incriminantes? (Surtout lorsqu’il s’agit d’un meurtre non-résolu). Les enquêteurs avaient les ressources nécessaires en 1981. Ces enquêteurs avaient des partons. Ces enquêteurs appartenaient à la police de Longueuil. Dans le dossier de maman, toutes les pièces à convictions inutiles ont été conservées. (fil de téléphone, ciseaux à tôle, jaquette d’hôpital, la canine de maman etc…)
Comment pouvons-nous relier un potentiel suspect au meurtre de ma maman aujourd’hui? Il n’y en a pas de façons… C’est peine perdue. Si je dois vivre avec le fait que le meurtre de maman ne sera jamais résolu, j’aimerais bien m’assurer que ce genre d’erreur ne se répète pas.

J’ai rencontré les policiers de Longueuil, on a banalisé la destruction de ces éléments de preuve. J’ai déposé ma plainte en déontologie policière et selon le commissaire, les policiers ont fait leur travail.

C’est comme si on m’avait dit : 

« Monsieur Luce, nous vous demandons de vivre frustré jusqu’à votre mort. »

C’est ce que je fais.

Ce que je déplore et dénonce!!

Tout d’abord je vous décris l’arme du crime :

L’arme du crime est en fait un bâton de 26 pouces selon le rapport d’analyse. Le bâton a été soigneusement emballé dans un sac à ordures et tenait en place à l’aide de 5 bandelettes de ruban gommé.  La bâton a été retrouvé derrière la remise familiale, le lendemain du meurtre.







Reproduction de l’arme du crime. Cliquez les photos pour agrandir. 



NB. Notez que le bâton mesure 14 pouces selon le rapport d’enquête. Je me fie au rapport d’analyse pour sa description. J’ai demandé à voir le bâton il y a deux ans pour m’assurer qu’ils ont bien un bâton de 26 pouces en main…On ignore ma demande sans aucune raison. Pourtant, la vérification serait si simple. J’aimerais juste être là pour le constater.

Pouvez-vous m’aider à obtenir la réponse? Pour quelle raison le meurtrier s'est donné autant de mal pour emballer son arme? Selon moi, c’est beaucoup plus facile de mettre des empreintes sur un sac que sur un bâton? Non?
Selon le registre, le bâton est sorti du département des pièces à conviction pour une période de 5 ans. Pourquoi?Ou était-il? J’aimerais être rassuré que sa condition physique n’a pas été altéré.

L’enquêteur en charge, congédié de la police dans les années 90
L’enquêteur en charge a été congédié de la police dans les années 90, pour des raisons qui me sont encore inconnues. Son acolyte, m’a dit de vive voix en 1997, que son ancien collègue avait des problèmes entre les deux oreilles.
Selon une source provenant d’un journaliste du journal de Montréal, l’acolyte de l’enquêteur en charge n’était pas blanc comme neige.
La dernière fois que j’ai vu  l’enquêteur chargé du dossier, c’était aux nouvelles,  il frappait des mineurs avec sa matraque dans une école anglophone de Longueuil. Ce jour là il aurait eu le bâton facile selon les commentaires de la nouvelle.

Ce que ça veux dire dans la tête du citoyen et fils de la victime que je suis :

J’ai entendu toutes sortes d’histoires concernant cet enquêteur. Et si ces histoires ont une parcelle de vérité? S’il a été congédié pour incompétence, j’aurais le droit de savoir. Il y aurait peut-être matière à vérifier tous les dossiers de crimes graves sur lesquels il a travaillé?
Y’a-t-il moyen de vérifier si je m’inquiète pour rien?  Il ne faut pas oublier que le dossier est nébuleux. Tant mieux si c’était un enquêteur exemplaire!

La police n’a plus l’empreinte digitale retrouvée sur le bâton; Ni sa copie.
Sur le bâton de bois de 26 pouces, une empreinte digitale a été retrouvée. Cette empreinte pourrait appartenir au meurtrier. Sinon, cette empreinte pourrait mener à la provenance du bâton qui pourrait mener au meurtrier. Lors d’une rencontre avec les policiers de Longueuil en 2009, on m’a annoncé que l’empreinte n’est plus dans le dossier, ni sa copie. Selon les policiers, Laval Perron aurait travaillé sur cette empreinte et n’aurait pas gardé la copie de l’empreinte. Ils ont tenté de joindre Laval Perron et ils sont incapables de le localiser. Selon le dossier, l’empreinte a été comparée avec les empreintes d’une vingtaine de suspects potentiels, mais n’aurait JAMAIS été envoyé à interpol  entre 1981 et aujourd’hui pour voir s’il y avait match.  Ou est cette empreinte? Sa copie? Pourquoi? Peut-on retrouver Laval Perron? Et si on retrouvait l’empreinte? Elle nous mènerait ou?

Ce que ça veux dire dans la tête du citoyen et fils de la victime que je suis :

Admettons que l’erreur est humaine et que les enquêteurs ont oublié l’existence d’interpol à l’époque. Si l’empreinte digitale était disponible aujourd’hui, il serait possible et très facile de soumettre l’empreinte pour vérifier s’il y a match qui pourrait mener vers une piste en particulier. Je garde espoir que cette empreinte est aujourd’hui à un endroit où on a pas regardé. Est-ce que cette empreinte serait celle de William Fyfe? Est-ce l’empreinte d’un meurtrier avec son profil génétique fiché dans la banque de données?  

La police n’a plus le cheveu incomplet retrouvé sur l’arme du crime; Ni son analyse.
Selon le rapport d’enquête, un cheveu incomplet a été retrouvé à l’intérieur du sac qui contenait le bâton. Ce cheveu a été détruit dans les années 90. Selon un enquêteur de la police de Longueuil, le cheveu se trouvait sur une lamelle dans un tiroir rempli de ces lamelles au laboratoire de police Scientifique de Montréal. La personne en charge aurait ordonné la destruction de deux tiroirs contenant ces lamelles. C’est ce qui explique le fait que le cheveu d’un meurtrier demeure  introuvable aujourd’hui. Mais selon la police, ce n’est pas grave puisque ce cheveu était incomplet. Incomplet signifie qu’il ne possédait plus sa racine.  

Ce que ça veux dire dans la tête du citoyen et fils de la victime que je suis :

Aujourd’hui, rien ne me dit qu’on y retrouverait pas une partie infinitésimale de la racine, ce qui serait suffisant, selon l’institut Pasteur, de prélever un échantillon d’ADN aujourd’hui, même après 30 ans. Un cheveu qui comporte 1/1000 de sa racine, est pour moi un cheveu incomplet, mais c’est un cheveu sur lequel on peut prélever de l’ADN. Peut-on s’assurer que ce cheveu aujourd’hui  ne possède aucune donnée génétique? La réponse est non! Peut-on prétendre aujourd’hui s’il s’agit, d’un cheveu frisé? Blond? Fin? Asiatique? Européen? NON!

Grâce à l’ADN un meurtre commis en 1981 sur une femme de 53 ans à ville Mont-Royal, grâce au sperme que le laboratoire avait conservé, a été résolu dans les années 90. Du sperme retrouvé en 1981 a permis de relié William Fyfe à ce meurtre! Une chance que le sperme ne se trouvait pas dans le même tiroir de lamelles que le cheveu retrouvé sur l’arme du crime qui a servi à tuer maman.   .
Pourquoi l’avoir détruit? Qui en a donné l’ordre? Que contenaient ces deux tiroirs? Du sang, du sperme et des cheveux provenant de plusieurs scènes de crimes Québécois? Quelles autres familles sont touchées par la destruction de ces tiroirs? Quel crime ne sera pas résolu à cause de cette décision?

 La police n’a plus le sac à ordures qui emballait  l’arme du crime. Ni son analyse.
Il n’y aucun rapport d’analyse du sac à ordures qui a servi à emballer le bâton. Le sac est mentionné  dans le rapport d’enquête lorsqu’on indique la découverte d’un cheveu incomplet.

Ce que ca veux dire dans la tête du citoyen et fils de la victime que je suis 

J’ai fabriqué moi-même une réplique de l’arme du crime. Pour emballer le bâton, j’ai du ouvrir le sac. Quelqu’un sait comment faire entrer de l’air dans un sac, sans y faire entrer les poussières de la pièce dans laquelle il se trouve? La statique causée par le frottement des parois intérieures lors de l’ouverture du sac aide énormément à la capture des éléments se trouvant dans l’air. La preuve? Un cheveu incomplet y a été trouvé. ..
Si le sac était toujours disponible et bien conservé, un tel examen minutieux aurait pu être fait entre 1981 et aujourd’hui. Non seulement on ne peut plus y trouver d’éléments biologiques ou géographiques pouvant mener à l’arrestation d’un suspect,  mais on ne retrouve plus le sac en question.
Ou est ce sac à ordures? Pourquoi n’est-il plus entre les mains des policiers?

La police n’a plus les 5 morceaux de ruban gommé qui maintenaient le sac à ordure; Ni les analyses.
Afin de tenir le sac à ordures bien en place autour du bâton, le meurtrier à utilisé du ruban gommé noir, utilisé en électricité. Il n’y a aucun  rapport d’analyse des 5 bandelettes. Pourtant, il devrait exister 5 rapports d’analyse. Les bandelettes sont disparues. Rien n’est noté au dossier.

Ce que ça veux dire dans la tête du citoyen et fils de la victime que je suis 

Comment peut-on manipuler du ruban gommé sans y mettre une parcelle de poussière de l’environnement au moment de son utilisation? Au cours des 30 dernières années, on aurait pu analyser les bandelettes pour  y trouver des indices biologiques ou géographiques pouvant mener à l’arrestation d’un suspect. Si les bandelettes étaient demeurées bien conservées, une analyse pourrait être faite, même après 30 ans.

Je voudrais que...
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        Je voudrais que des journalistes d’enquêtes sérieux et réputés fouinent cette affaire afin de tenter de la faire avancer.

·          Je voudrais qu’une recherche interne soit faite afin de s’assurer que toutes les pièces à conviction sont réellement manquantes. Et si on les retrouvait? Cela pourrait relancer les policiers sur une nouvelle piste.

·          Je voudrais savoir ce qu’il s’est réellement passé avec toutes ces pièces à conviction? Je voudrais connaître la raison derrière tout ça. Y a-t-il d’autres dossiers dans lesquels les pièces à conviction sont manquantes ou le dossier de maman est une exception? Qu’est-ce qui expliquerait cette exception?

·          Je voudrais qu’une escouade provinciale soit mise sur pied pour les cas de meurtres non-résolus et les disparitions non-résolues afin de pouvoir comparer les dossiers, faire des liens, monter les profils génétiques des criminels à partir d’élément retrouvés sur les victimes ou sur les lieux d’un crime. Une escouade est existante pour les cas de Montréal. On ne considère pas les dossiers de Longueuil dans cette escouade pour des raisons de territoires. Comme si un meurtrier de Montréal ne pouvait pas aller tuer à Longueuil ou à Laval… Qui a instauré ces balises!? Pourtant Jacques Mesrine a bien assassiné une aubergiste en Gaspésie, non? Le meurtrier de maman a peut-être à voir avec la disparition de Julie Surprenant? Le meurtrier est peut être responsable d’un des nombreux meurtres commis dans les 40 dernières années et qui sont à ce jour toujours non-résolus? Une disparition est dans bien des cas un meurtre non résolu.

·          Je voudrais des excuses publiques de la part de la police de Longueuil; Ce serait la moindre des choses.

Aujourd’hui que doit-on apprendre de ça?

La population doit s’assurer que les dossiers sont traités avec beaucoup plus de vigilance aujourd’hui. Dans ce cas particulier, les policiers de Longueuil banalisent les irrégularités du dossier. J’ai comme l’impression qu’ils endossent les actions de leurs anciens collègues. Si c’est le cas, cela signifie que rien n’a changé. Je n’ai pas confiance en nos autorités sur ce sujet. Et vous?
Les pièces à conviction doivent être entreposées adéquatement. Les sacs de plastique favorisent le développement de bactéries qui auraient déjà détruit beaucoup de pièces à conviction (Sang- Sperme) par le passé.
Les pièces à conviction devraient être gardées pour un minimum de 100 ans dans des endroits ou leur conservation serait assurée.

Une équipe de responsables de  meurtres non-résolus ou « cold cases » devrait être créée. La récolte des informations génétiques doit être faite sur tous les meurtriers et agresseurs sexuel, même s’ils sont aujourd’hui libérés. Les coupables de crimes graves devraient fournir leur ADN systématiquement lors du jugement. La banque de données d’ADN existe  réellement et elle doit être utilisée à son maximum. Si une escouade était montée, les membres de l’Escouade seraient les mieux placés pour y nourrir la banque en données génétiques des criminels capturés et recherchés.
En comparant les profils génétiques des meurtriers inscrits et les profils génétiques retrouvés sur les lieux d’un crime. Plusieurs matchs verraient le jour. Plusieurs familles auraient enfin une réponse aux mystères qui entourent les agressions subites par leurs proches. Que a soit un meurtre ou un viol.
Les familles n’oublient pas Je vous l’assure!

Mot de la fin

Le message que je reçois de la police de Longueuil :
Arrêtez de penser à ça! Ça ne nous intéresse pas.

Le message que j’envois aux journalistes :
Êtes-vous intéressés? stephane.luce@hotmail.com

Merci à vous, lecteurs.


3 commentaires:

Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Unknown a dit…

Bravo mille fois pour ton témoignage Stéphane, je suis de tout coeur avec toi et j'ai partagé sur toutes mes pages qui viennent en aide aux victimes. Ton histoire est atroce, ne lâche pas, il faut croire qu'un dénouement positif est toujours possible! Et ton vécu peut certainement participer à ouvrir les yeux de notre système judiciaire pourri!! J'ai moi aussi accumulé des preuves que plusieurs policiers sont corrompus et que même si on frappe à mille portes, on reste trop souvent seul et martyrisé en tant que victime... Encore mille fois bravo pour ton intelligence et ta sensibilité, ta maman a de quoi être fière de son fils... si cela peut t'aider, mon témoignage est au http://www.sylviaribeyro.com/justice

Unknown a dit…

Moi, je crois primordiale d avoir des excuses publique et qu une escouade soit former pour tout le Quebec et meme tout le pays ou on vit, le Canada. Nous sommes un pays riche dit-on, alors il serait bon de trouver les pires criminels qui y habitent.