Êtes-vous pour une enquête journalistique?

lundi 4 avril 2011

Si les bons journalistes ne s’en soucient pas, qui s’en souciera?



Meurtre non-résolu de Thérèse Henrie (Roxanne Luce)


Longueuil, 01 avril 1981.

Comment vous sentiriez-vous si vous appreniez plusieurs années après le meurtre de la personne que vous aimez le plus au monde, que toutes les preuves qui pourraient incriminer le meurtrier ont été perdues ou détruites? C’est arrivé ici au Québec.

Un cheveu incomplet retrouvé sur l’arme du crime, un sac à ordure, 5 bandelettes de ruban gommé électrique ont été détruits sous l’ordre d’une personne en position d’autorité dans les années 90, entre le poste de police de Longueuil et le laboratoire de police scientifique de Parthenais.

Ordonner la destruction de tels éléments de preuve est insensé et en mon sens ILLÉGAL. Mais lorsque j’ai appris l’an passé que l’empreinte digitale retrouvée sur l’arme du crime est aussi disparue du dossier, cette nouvelle m’a mis hors de moi. Je fais mon devoir de citoyen de dénoncer ce manque de professionnalisme. Je le fais en mon nom et au nom de maman.

Comment se fait-il qu’il y manque autant d’éléments dans une enquête de meurtre? L’enquêteur en charge avait-il les compétences requises pour faire ce travail? C’est difficile d’y répondre lorsqu’on ne connaît pas les motifs pour lesquels ce dernier fut congédié de la police de Longueuil.

J’ai depuis longtemps l’impression que si nous savions pourquoi ces pièces sont manquantes, la réponse nous mènerait directement à la résolution du meurtre de maman. C’est une impression.
J’ai frappé à toutes les portes. Elles sont jusqu’à présent toutes demeurées fermées. Il ne me reste qu’une solution, écrire ces lignes et tenter d’attirer l’attention de bons journalistes d’enquêtes à la recherche d’une histoire à éclaircir.
  
Êtes-vous ce journaliste?

Certaines personnes diront que ce meurtre date de 30 ans. C’est vrai. Il n’en demeure pas moins que ce meurtre s’est bel et bien passé et qu’un meurtrier court encore les rues depuis tout ce temps. Ce meurtrier n’a jamais été puni pour son crime haineux et sauvage qu’il a commis. Ce meurtrier a peut-être assassiné quelqu’un d’autre avant ou après de s’en prendre à maman? Il est peut-être l’auteur de certaines disparitions qui ont eu lieu depuis toutes ces années? L’importance de mettre sur pied une escouade spécialisée dans les meurtres non-résolus et/ou disparitions non-résolues est d’une  importance capitale pour notre sécurité.

Avec toutes les pièces à conviction encore disponibles de toutes les scènes de crime ou il y a eu meurtre et/ou disparitions dans les cinquante dernières années, il y a de quoi décoder les profils génétiques d’individus recherchés et dangereux. On pourrait sûrement y découvrir des liens entre certains crimes et possiblement résoudre certains meurtres et/ou  disparitions.

30 ans c’est loin derrière, j’en conviens. Mais 1981 ce n’est pas 1922!!! Les enquêtes étaient menées selon un certain protocole de base. La première banque d’empreintes digitales a vu le jour à la fins des années 1800. Alors je crois que les policiers de Longueuil devaient savoir, en 1981, que les empreintes digitales retrouvées sur l’arme d’un crime, devaient être conservées. Ce qui ne fut pas le cas. Je pourrais en dire autant quant aux pièces à convictions. Depuis quand détruit-on les pièces à conviction pouvant être  incriminantes? (Surtout lorsqu’il s’agit d’un meurtre non-résolu). Les enquêteurs avaient les ressources nécessaires en 1981. Ces enquêteurs avaient des partons. Ces enquêteurs appartenaient à la police de Longueuil. Dans le dossier de maman, toutes les pièces à convictions inutiles ont été conservées. (fil de téléphone, ciseaux à tôle, jaquette d’hôpital, la canine de maman etc…)
Comment pouvons-nous relier un potentiel suspect au meurtre de ma maman aujourd’hui? Il n’y en a pas de façons… C’est peine perdue. Si je dois vivre avec le fait que le meurtre de maman ne sera jamais résolu, j’aimerais bien m’assurer que ce genre d’erreur ne se répète pas.

J’ai rencontré les policiers de Longueuil, on a banalisé la destruction de ces éléments de preuve. J’ai déposé ma plainte en déontologie policière et selon le commissaire, les policiers ont fait leur travail.

C’est comme si on m’avait dit : 

« Monsieur Luce, nous vous demandons de vivre frustré jusqu’à votre mort. »

C’est ce que je fais.

Ce que je déplore et dénonce!!

Tout d’abord je vous décris l’arme du crime :

L’arme du crime est en fait un bâton de 26 pouces selon le rapport d’analyse. Le bâton a été soigneusement emballé dans un sac à ordures et tenait en place à l’aide de 5 bandelettes de ruban gommé.  La bâton a été retrouvé derrière la remise familiale, le lendemain du meurtre.







Reproduction de l’arme du crime. Cliquez les photos pour agrandir. 



NB. Notez que le bâton mesure 14 pouces selon le rapport d’enquête. Je me fie au rapport d’analyse pour sa description. J’ai demandé à voir le bâton il y a deux ans pour m’assurer qu’ils ont bien un bâton de 26 pouces en main…On ignore ma demande sans aucune raison. Pourtant, la vérification serait si simple. J’aimerais juste être là pour le constater.

Pouvez-vous m’aider à obtenir la réponse? Pour quelle raison le meurtrier s'est donné autant de mal pour emballer son arme? Selon moi, c’est beaucoup plus facile de mettre des empreintes sur un sac que sur un bâton? Non?
Selon le registre, le bâton est sorti du département des pièces à conviction pour une période de 5 ans. Pourquoi?Ou était-il? J’aimerais être rassuré que sa condition physique n’a pas été altéré.

L’enquêteur en charge, congédié de la police dans les années 90
L’enquêteur en charge a été congédié de la police dans les années 90, pour des raisons qui me sont encore inconnues. Son acolyte, m’a dit de vive voix en 1997, que son ancien collègue avait des problèmes entre les deux oreilles.
Selon une source provenant d’un journaliste du journal de Montréal, l’acolyte de l’enquêteur en charge n’était pas blanc comme neige.
La dernière fois que j’ai vu  l’enquêteur chargé du dossier, c’était aux nouvelles,  il frappait des mineurs avec sa matraque dans une école anglophone de Longueuil. Ce jour là il aurait eu le bâton facile selon les commentaires de la nouvelle.

Ce que ça veux dire dans la tête du citoyen et fils de la victime que je suis :

J’ai entendu toutes sortes d’histoires concernant cet enquêteur. Et si ces histoires ont une parcelle de vérité? S’il a été congédié pour incompétence, j’aurais le droit de savoir. Il y aurait peut-être matière à vérifier tous les dossiers de crimes graves sur lesquels il a travaillé?
Y’a-t-il moyen de vérifier si je m’inquiète pour rien?  Il ne faut pas oublier que le dossier est nébuleux. Tant mieux si c’était un enquêteur exemplaire!

La police n’a plus l’empreinte digitale retrouvée sur le bâton; Ni sa copie.
Sur le bâton de bois de 26 pouces, une empreinte digitale a été retrouvée. Cette empreinte pourrait appartenir au meurtrier. Sinon, cette empreinte pourrait mener à la provenance du bâton qui pourrait mener au meurtrier. Lors d’une rencontre avec les policiers de Longueuil en 2009, on m’a annoncé que l’empreinte n’est plus dans le dossier, ni sa copie. Selon les policiers, Laval Perron aurait travaillé sur cette empreinte et n’aurait pas gardé la copie de l’empreinte. Ils ont tenté de joindre Laval Perron et ils sont incapables de le localiser. Selon le dossier, l’empreinte a été comparée avec les empreintes d’une vingtaine de suspects potentiels, mais n’aurait JAMAIS été envoyé à interpol  entre 1981 et aujourd’hui pour voir s’il y avait match.  Ou est cette empreinte? Sa copie? Pourquoi? Peut-on retrouver Laval Perron? Et si on retrouvait l’empreinte? Elle nous mènerait ou?

Ce que ça veux dire dans la tête du citoyen et fils de la victime que je suis :

Admettons que l’erreur est humaine et que les enquêteurs ont oublié l’existence d’interpol à l’époque. Si l’empreinte digitale était disponible aujourd’hui, il serait possible et très facile de soumettre l’empreinte pour vérifier s’il y a match qui pourrait mener vers une piste en particulier. Je garde espoir que cette empreinte est aujourd’hui à un endroit où on a pas regardé. Est-ce que cette empreinte serait celle de William Fyfe? Est-ce l’empreinte d’un meurtrier avec son profil génétique fiché dans la banque de données?  

La police n’a plus le cheveu incomplet retrouvé sur l’arme du crime; Ni son analyse.
Selon le rapport d’enquête, un cheveu incomplet a été retrouvé à l’intérieur du sac qui contenait le bâton. Ce cheveu a été détruit dans les années 90. Selon un enquêteur de la police de Longueuil, le cheveu se trouvait sur une lamelle dans un tiroir rempli de ces lamelles au laboratoire de police Scientifique de Montréal. La personne en charge aurait ordonné la destruction de deux tiroirs contenant ces lamelles. C’est ce qui explique le fait que le cheveu d’un meurtrier demeure  introuvable aujourd’hui. Mais selon la police, ce n’est pas grave puisque ce cheveu était incomplet. Incomplet signifie qu’il ne possédait plus sa racine.  

Ce que ça veux dire dans la tête du citoyen et fils de la victime que je suis :

Aujourd’hui, rien ne me dit qu’on y retrouverait pas une partie infinitésimale de la racine, ce qui serait suffisant, selon l’institut Pasteur, de prélever un échantillon d’ADN aujourd’hui, même après 30 ans. Un cheveu qui comporte 1/1000 de sa racine, est pour moi un cheveu incomplet, mais c’est un cheveu sur lequel on peut prélever de l’ADN. Peut-on s’assurer que ce cheveu aujourd’hui  ne possède aucune donnée génétique? La réponse est non! Peut-on prétendre aujourd’hui s’il s’agit, d’un cheveu frisé? Blond? Fin? Asiatique? Européen? NON!

Grâce à l’ADN un meurtre commis en 1981 sur une femme de 53 ans à ville Mont-Royal, grâce au sperme que le laboratoire avait conservé, a été résolu dans les années 90. Du sperme retrouvé en 1981 a permis de relié William Fyfe à ce meurtre! Une chance que le sperme ne se trouvait pas dans le même tiroir de lamelles que le cheveu retrouvé sur l’arme du crime qui a servi à tuer maman.   .
Pourquoi l’avoir détruit? Qui en a donné l’ordre? Que contenaient ces deux tiroirs? Du sang, du sperme et des cheveux provenant de plusieurs scènes de crimes Québécois? Quelles autres familles sont touchées par la destruction de ces tiroirs? Quel crime ne sera pas résolu à cause de cette décision?

 La police n’a plus le sac à ordures qui emballait  l’arme du crime. Ni son analyse.
Il n’y aucun rapport d’analyse du sac à ordures qui a servi à emballer le bâton. Le sac est mentionné  dans le rapport d’enquête lorsqu’on indique la découverte d’un cheveu incomplet.

Ce que ca veux dire dans la tête du citoyen et fils de la victime que je suis 

J’ai fabriqué moi-même une réplique de l’arme du crime. Pour emballer le bâton, j’ai du ouvrir le sac. Quelqu’un sait comment faire entrer de l’air dans un sac, sans y faire entrer les poussières de la pièce dans laquelle il se trouve? La statique causée par le frottement des parois intérieures lors de l’ouverture du sac aide énormément à la capture des éléments se trouvant dans l’air. La preuve? Un cheveu incomplet y a été trouvé. ..
Si le sac était toujours disponible et bien conservé, un tel examen minutieux aurait pu être fait entre 1981 et aujourd’hui. Non seulement on ne peut plus y trouver d’éléments biologiques ou géographiques pouvant mener à l’arrestation d’un suspect,  mais on ne retrouve plus le sac en question.
Ou est ce sac à ordures? Pourquoi n’est-il plus entre les mains des policiers?

La police n’a plus les 5 morceaux de ruban gommé qui maintenaient le sac à ordure; Ni les analyses.
Afin de tenir le sac à ordures bien en place autour du bâton, le meurtrier à utilisé du ruban gommé noir, utilisé en électricité. Il n’y a aucun  rapport d’analyse des 5 bandelettes. Pourtant, il devrait exister 5 rapports d’analyse. Les bandelettes sont disparues. Rien n’est noté au dossier.

Ce que ça veux dire dans la tête du citoyen et fils de la victime que je suis 

Comment peut-on manipuler du ruban gommé sans y mettre une parcelle de poussière de l’environnement au moment de son utilisation? Au cours des 30 dernières années, on aurait pu analyser les bandelettes pour  y trouver des indices biologiques ou géographiques pouvant mener à l’arrestation d’un suspect. Si les bandelettes étaient demeurées bien conservées, une analyse pourrait être faite, même après 30 ans.

Je voudrais que...
·         
        Je voudrais que des journalistes d’enquêtes sérieux et réputés fouinent cette affaire afin de tenter de la faire avancer.

·          Je voudrais qu’une recherche interne soit faite afin de s’assurer que toutes les pièces à conviction sont réellement manquantes. Et si on les retrouvait? Cela pourrait relancer les policiers sur une nouvelle piste.

·          Je voudrais savoir ce qu’il s’est réellement passé avec toutes ces pièces à conviction? Je voudrais connaître la raison derrière tout ça. Y a-t-il d’autres dossiers dans lesquels les pièces à conviction sont manquantes ou le dossier de maman est une exception? Qu’est-ce qui expliquerait cette exception?

·          Je voudrais qu’une escouade provinciale soit mise sur pied pour les cas de meurtres non-résolus et les disparitions non-résolues afin de pouvoir comparer les dossiers, faire des liens, monter les profils génétiques des criminels à partir d’élément retrouvés sur les victimes ou sur les lieux d’un crime. Une escouade est existante pour les cas de Montréal. On ne considère pas les dossiers de Longueuil dans cette escouade pour des raisons de territoires. Comme si un meurtrier de Montréal ne pouvait pas aller tuer à Longueuil ou à Laval… Qui a instauré ces balises!? Pourtant Jacques Mesrine a bien assassiné une aubergiste en Gaspésie, non? Le meurtrier de maman a peut-être à voir avec la disparition de Julie Surprenant? Le meurtrier est peut être responsable d’un des nombreux meurtres commis dans les 40 dernières années et qui sont à ce jour toujours non-résolus? Une disparition est dans bien des cas un meurtre non résolu.

·          Je voudrais des excuses publiques de la part de la police de Longueuil; Ce serait la moindre des choses.

Aujourd’hui que doit-on apprendre de ça?

La population doit s’assurer que les dossiers sont traités avec beaucoup plus de vigilance aujourd’hui. Dans ce cas particulier, les policiers de Longueuil banalisent les irrégularités du dossier. J’ai comme l’impression qu’ils endossent les actions de leurs anciens collègues. Si c’est le cas, cela signifie que rien n’a changé. Je n’ai pas confiance en nos autorités sur ce sujet. Et vous?
Les pièces à conviction doivent être entreposées adéquatement. Les sacs de plastique favorisent le développement de bactéries qui auraient déjà détruit beaucoup de pièces à conviction (Sang- Sperme) par le passé.
Les pièces à conviction devraient être gardées pour un minimum de 100 ans dans des endroits ou leur conservation serait assurée.

Une équipe de responsables de  meurtres non-résolus ou « cold cases » devrait être créée. La récolte des informations génétiques doit être faite sur tous les meurtriers et agresseurs sexuel, même s’ils sont aujourd’hui libérés. Les coupables de crimes graves devraient fournir leur ADN systématiquement lors du jugement. La banque de données d’ADN existe  réellement et elle doit être utilisée à son maximum. Si une escouade était montée, les membres de l’Escouade seraient les mieux placés pour y nourrir la banque en données génétiques des criminels capturés et recherchés.
En comparant les profils génétiques des meurtriers inscrits et les profils génétiques retrouvés sur les lieux d’un crime. Plusieurs matchs verraient le jour. Plusieurs familles auraient enfin une réponse aux mystères qui entourent les agressions subites par leurs proches. Que a soit un meurtre ou un viol.
Les familles n’oublient pas Je vous l’assure!

Mot de la fin

Le message que je reçois de la police de Longueuil :
Arrêtez de penser à ça! Ça ne nous intéresse pas.

Le message que j’envois aux journalistes :
Êtes-vous intéressés? stephane.luce@hotmail.com

Merci à vous, lecteurs.


vendredi 1 avril 2011

30 ans Aujourd'hui et toujours non résolu!




Thérèse Henrie (Roxanne Luce)
Meurtre non résolu
1 avril 1981
Longueuil, Québec

Il y a 30 ans, le premier avril 1981 à 23h30 à Longueuil.

Ma mère Thérèse Henrie, aussi connu sous le nom de Roxanne Luce, revenait tranquillement d’une  soirée entre amies après une bonne session d’entrainement dans un Gym de Saint-Hubert. Elle avait 35 ans. Elle était loin de se douter qu’une personne l’attendait à l’intérieur de notre appartement de la rue St-Thomas, à Longueuil.

Une fois qu'elle s'est assoupie pour la nuit, un individu sorti de nulle part s’est acharné sur son visage à l’aide d’un manche de moppe commerciale de la longueur d'une matraque. Il l’a frappé au point de lui déraciner les dents, lui a cassé le nez et quelques doigts à force de se protéger le visage.Elle a fini par lui faire dos et il lui a défoncé l'arrière de la boite crânienne. Elle n'a pas été agressée sexuellement. Le rapport dit qu'il n'a pas eu de vol. Je clame depuis 26 ans que des milliers de négatifs sont disparus. Nous avions une chambre noire.

L’individu est sorti par la porte d’en avant en laissant l’arme du crime derrière la remise de la résidence. Ma mère a baignée dans son sang jusqu’à 11h30 le matin du 2 avril. Elle fut trouvée par son frère qui fut poussé par la curiosité d’aller voir chez nous, puisque le patron de ma mère tentait de la rejoindre, elle était absente du travail, mon école tentait de la joindre, j’étais malade, un mal de ventre foudroyant.



Cliquez pour agrandissement.

Le samedi 4 avril 1981 à 15h25, elle s'est éteinte à l'hôpital Charles Lemoyne de Greenfield Park, après trois  jours de coma. C'était mieux ainsi… La famille a décidé de ne pas la maintenir en vie artificiellement,  son cerveau ayant été endommagé. Elle n'a jamais parlé, pas même le soupçon d'un indice.


vendredi 11 mars 2011

Le Sénateur Conservateur Pierre-Hugues Boisvenu

Le travail au Sénat effectué par Pierre-Hugues à permis de faire avancer les choses en matière de justice au Canada! Je lève mon chapeau bien haut et j'espère que d'autres projets de lois tout aussi intéressant verront le jour.

Pierre-Hugues est un homme du peuple. Il travaille pour nous, pour la sécurité de nos proches.

Merci Pierre-Hugues.




RÉALISATIONS 2005 – 2011 (Par Pierre-Hugues Boisvenu)
En 2006, le gouvernement Harper, prenait 23 engagements dans le domaine de la justice et de la sécurité publique. Une grande partie de ces demandes correspondait aux attentes de l’association des familles de personnes assassinées et disparues (AFPAD).
Au moment aux les partis d’opposition ont décidé d’envoyer les canadiens à une 4ième élection en 7 ans,  voici le bilan du gouvernement. 17 projets ou réformes ont été réalisés sur 23 engagements, soit plus de 75%. Pour un gouvernement minoritaire, c’est plus que remarquable.

Pour faire taire les critiques qui affirment que ce gouvernement n'a rien fait de bon...
  • Création du poste d’ombudsman fédéral des victimes – 2007
  • Mise en place du bureau des victimes d’actes criminels - 2006
  • Renforcement du Registre des prédateurs sexuels – 2010 (S-2)
  • Réforme du système carcéral canadien – 2007 à aujourd’hui
  • Loi sur la lutte contre les crimes violents – 2008 (C-2)
  • Peines plus sévères : délinquants sexuels et violents – 2008 (C-2)
  • Peines minimales pour la traite de mineurs – 2010 (C-268)
  • Sentences plus sévères pour le trafic de drogues à des mineurs (S-10)
  • Éliminer les libérations anticipées (1/6 – examens expéditifs C-59)
  • Fin de l’obtention automatique des pardons – 2010 (C-23 A)
  • Fin du compte en double du temps présentenciel – 2009 (C-25)
    • Réformes législatives visant la Banque nationale de données génétiques – 2010 (C-18)
    • Abolition des pensions de vieillesse pour les criminels incarcérés - 2010 (C-31)
    • Loi renforçant la sévérité des peines d’emprisonnement pour les crimes les plus graves (S-6)
    • Obligation aux FSI de dénoncer la pornographie juvénile – 2011         (C-22)
    • Sentences consécutives dans les cas d’homicides multiples (C-48)
    • Loi sur la protection des enfants contre les prédateurs sexuels (C-54)

mardi 30 mars 1999

L'enquêteur Viau admet que le cheveu retrouvé sur l'arme du crime ayant tres possiblement appartenu au suspect a été détruite par le laboratoire de police de Longueuil. Plus possible de comparer ce cheveu à un éventuel suspect. Les 7 autres pieces a conviction ont-elles prit le même chemin.les 5 bouts de rubans gommé, le sac à ordure ainsi que le plus importante de toutes, l'empreinte digitale retrouvée sur l'arme du crime, au même endroit que le cheveu. Comment est-ce que je devrait prendre la chose? Comprendre les policiers dans leur décision sans jamais savoir pourquoi? Ou demander des réponses?

mercredi 8 avril 1981

Le jour des funérailles

Ce matin, j'ai fais plaisir à maman. Je suis allé chez la coiffeuse

Je vais voir ma mère pour la première fois depuis lundi passé. Par contre, elle sera froide, mais je vais pouvoir la regarder, la toucher et constater par moi même l'irréelle réalité.

Nous nous rendons au salon funéraire Ed Darche & fils sur le boulevard Curé-Poirier à Longueuil. Y'a plein de gens que je connais, que je reconnais et que je ne connais pas du tout. On me donne une rose à déposer sur le cercueil de maman. Nous attendons la venu du cercueil tout prêt des portes de sortie. Maman, ne voulait pas de fleurs, elle me l'avait déjà dit. Je m'apprête à poser une action qui est contre sa dernière volonté. Je me convaincs en me disant que j'ai le droit de le faire, que je suis son fils.

Le cercueil arrive sur des roulettes, des hommes âgés vêtus de noir le transporte! Le cercueil est fermé!!! Je veux voir ma mère! Je chuchote ma volonté à mon voisin, probablement mon père. Je me fais répondre, ta mère est trop maganée. C'est mieux pour toi de ne pas la voir ainsi. Tu en garderais un trop mauvais souvenir... Je m'approche du cercueil pour y déposer la rose. J'éclate en sanglot. Un sanglot bref mais qui venait de loin. Je veux pas vivre cette journée! Mes oncles et tantes tout près de moi ont tous leur maman avec eux... Pourquoi moi, je dois m'en passer pour les reste de mes jours?

Le cercueil est transporté vers le corbillard. J'ai la première place! On me permet de m'asseoir devant avec le chauffeur. Ma grand-maman et ma tante sont derrière et pleurent jusqu'à l'église.



La messe fut brève, nous sortons de l'église, nous reprenons place dans le cortège. Nous filons vers le cimetière de l'est. Tout ce que j'entends sont les sanglots d'une mère pour sa fille et de ma tante pour sa soeur. Je suis incapable de pleurer. Les sanglots que j'entends m'irritent. J'ai juste hâte d'arriver pour ne plus entendre ces pleurs qui raisonnent dans ma tête. Je me sens comme une brute sans coeur qui n'est même pas foutu de pleurer la mort de sa mère. J'ai 13 ans et je me questionne déjà sur moi-même.

Je n'ai plus jamais pleuré la mort de maman. une première couche de roche s'était installé sur mon coeur.

lundi 6 avril 1981

Une visite au dépanneur inoubliable.



Ce matin y'a pas de lait pour notre café. Mon père et moi on va au dépanneur chercher du lait. Pendant que mon père prends le lait, moi je cherche dans les tablettes de magazines un Pif Gadget qui occuperait un peu de mon temps, qui m'aiderait à oublier... Oublier que ma mère est morte!! Heu non... Mais oublier cette vie, pendant que je me transporterais dans le monde des bandes-dessinées de Pif...

Mon regard tombe sur le journal de Montréal. C'est le choc total! La moins belle photo de la série est utilisée pour faire la première page!!! Le mot MORT me hante à partir de ce moment précis! Je capote (dans ma tête) La seule chose qui sort de ma bouche tout haut tout fort c'est: "C'EST MA MÈRE!". 

Mon père me fait signe de me taire et prends le journal qui accompagnera le 4 litres de lait à la caisse.


Cliquez sur les photos pour les agrandir et lire le contenu.


Mon black out continue... C'est incroyable, de ne pas se rappeler d'une période aussi marquante. Ma mère me manque...

samedi 4 avril 1981

Ma mère est morte!!!

J'y comprends rien!


Vers 4 heures, je jouais aux cartes avec ma tante sur son lit. Je gagnais en plus!!! Mon oncle est arrivé et il m'a dit bien accoté sur le cadre de porte de sa chambre "Stéphane, il faut que je te dise quelque choses" Vous auriez du voir son regard, son air quand il m'a dit "Ta mère est morte".

.....Vous pouvez même pas imaginez toute la douleur qui est montée en moi, j'ai eu le goût de tuer à mon tour. J'ai crié "C'est qui le tabarnaque qui l'a tué", j'ai pleuré...un peu. J'ai ravalé mes sentiments et je crois que je vais me retenir toute ma vie. D'une autre côté, n'ayant pas vu ma mère de la semaine, j'ai cru à un poisson d'avril. Cette idée me suivra un bon deux ans...


Ma mère est décédée cet après-midi,un peu après 3 heures. Là on vient de m'expliquer qu'il a fallu la débranchée parce que son cerveau était trop endommagé. Aujourd'hui j'ai compris que quelqu'un était entré chez nous pour tuer ma mère à coup de bâton! Pourquoi? Maman! Pourquoi!? Tout le monde aime ma mère. Pleins d'hommes lui faisaient la cour. Parfois je marchas dans la rue avec elle, main dans la main, puis les hommes sifflaient, ou les voitures Klaxonnaient.

Tout le monde s'est rendu chez ma grand-mère. Tout le monde pleur, tout le monde me dit qu'ils sont là pour moi. La scène est irréelle! C'est vrai tout ça? Vous êtes sur que vous me cachez pas que ma mère était à bout de souffle de s'occuper de moi et de ma soeur lourdement handicapée intellectuellement?

Mon père a du revenir de Nicolet, il était dans la famille de sa blonde. Il a fait le trajet Nicolet-Longueuil dans un temps record. Quand il est arrivé il s'est assis sur une chaise et là on lui a annoncé le décès de ma mère, de son ex-femme. J'étais a deux pieds de lui. Je me souviendrai toujours de cette larme immédiate qui s'est pointée dans le coin de son oeil au son de ces paroles. J'ai vu la douleur s'installer bien confortablement dans son coeur.

La famille m'a demandé ou je voulais aller rester. Tout le monde pouvait m’accueillir, la porte m'était ouverte partout! "Je veux aller rester avec mon père"... "Si ça ne dérange pas ta blonde p'pa..."

Bien sur qu'ils m'ont dit! Je suis parti avec mon père.

J'ai même pas pu dire à ma mère a quel point je l'aime. Lundi à ma sorti du métro, je l'ai pratiquement ignoré...

Je veux me faire couper les cheveux..

Black out total... Je ne me souviens plus du reste de la journée, je ne me souviens pas de ma soirée. Je ne me souviens pas de ma nuit. Je n'ai plus mal au ventre.